ARLES (13) : cimetière central

Visité en août 2007
vendredi 21 mars 2008
par  Philippe Landru

Le cimetière central d’Arles est l’un des rares cimetières provençaux qui remonte à l’Ancien Régime : il reçut sa bénédiction en 1786. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, il fut essentiellement constitué de fosses communes et de quelques croix de bois : seuls quelques monuments sont érigés contre les murs d’enceintes. Les grands aménagements (portail monumental, percement d’une allée centrale...) datent des années 1857-1863. Il prend alors progressivement sa physionomie actuelle.

Le cimetière d’Arles présente un type de tombeau spécifique (le tombeau arlésien), apparu sous le Second Empire, caractérisé principalement par sa surélévation.

Curiosités

- Le centre du « carré du zouave » a reçu à partir de 1888 les corps des soldats de la garnison décédés à Arles. La statue en pied du « zouave », oeuvre du sculpteur arlésien Ferigoule, surmonte le « monument-ossuaire » en forme de
sarcophage qui y a été inauguré le 24 octobre 1897.

- Cette statue est flanquée à droite par le monument offert par le Protectorat français du Maroc « aux soldats marocains morts pour la France en 1914-1918 », petit édifice à coupole cantonnée d’acrotères et décor de carreaux de céramique polychromes...

- ... et flanquée a gauche par une colonne brisée élevée aux « soixante-seize victimes
inconnues de l’explosion de la poudrerie de Beaussencq
 » le 3 juin 1918.

- Sur le tombeau Autheman, trois personnes en rondebosse représentées à mi-corps semblent poursuivre une conversation silencieuse sous une sorte d’édicule ajouré surmonté du buste d’un ange.

- La chapelle Salamite-Cibot, surmontée d’une haute statue du vieillard temps tenant d’une main un crâne (l’autre main, qui tenait peut-être une faux, a disparu).

- L’étonnante tombe de la famille Coron, dont une plaque indique qu’ils reposent aupsont les « descendants de Mustapha Ogea, enlevé en l’an 1686 sur l’île Coron en Grèce ».

- Camargue oblige, un grand nombre de médaillons et de stèles évoquent les manadiers et les gardians inhumés dans le cimetière.

- Une statuaire globalement limitée à peu de choses : quelques médaillons de bronze ou de marbre, essentiellement réalisé par l’artiste local Ferigoule.

- On rencontre dans le cimetière une douzaine d’inscriptions en provençal, ce qui ne surprend guère dans une ville fortement marquée par le Félibrige.

Les célébrités : les incontournables...

- Aucune. Ceux qui y chercheraient la doyenne de l’Humanité, Jeanne Calment, la trouveront au cimetière de Trinquetaille de la ville.

... mais aussi

- Le photographe et cinéaste Georges BOURDELON (1924-2000), qui, à partir des années 50, explora le monde et en rapporta de nombreux clichés et films.

- Le sculpteur et peintre américain William EARL-SINGER (1910-1979), connu pour ses portraits de personnalités politiques ou du cinéma, et qui fut l’auteur du Monument à Van Gogh au jardin d’été d’Arles. Il repose sous une stèle volontairement grossière faisant penser aux stèles médiévales.

- Etienne-Noël GODEFROY (1795-1847) : administrateur de la Compagnie Générale de dessèchement, il créa dans les années 1840 la première rizière moderne de Camargue : son but était alors de lutter contre le sel qui menaçait de transformer la Camargue en désert après l’endiguement contre les crues du Rhône.

- L’ancien ministre des PTT Félix GRANET (1849-1936).

- Léo LELÉE (1872-1947) : dessinateur, aquarelliste célèbre, archéologue et félibre, il fut l’illustrateur de nombreux ouvrages d’art français et étrangers. Il fut le précurseur et le promoteur de l’Art déco provençal.

- Louis REMACLE (1840-1900), qui mena une carrière de haut-fonctionnaire, d’abord comme sous-préfet de Saintes, de Bayonne, puis comme préfet des Basses-Pyrénées.

- Le peintre néerlandais Bram VAN VELDE (1895-1981), inhumé dans le caveau Béraud. Avec lui repose son ami le collectionneur, éditeur et critique d’Art Jacques PUTMAN (1926-1994).

- Angèle VERNET (1910-1998), qui fut de 1930 à 1947 la première reine d’Arles, ambassadrice de la ville.


Merci à Françoise Le Carrour pour les compléments d’information.


Commentaires

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ARLES (13) : cimetière central
vendredi 19 mars 2010 à 16h30 - par  murian gérard

commant pourrions nous éffectuer des recherchzes pour retrouver une sépulture d’une personne je crois décédé à arles ou marseille
Mme margarita chastel elle avait un fils jean chastel elle était marié à un chastel avec qui elle eu un fifs qui à était proffesseur d’école à arles

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