GERMAIN Henri (1824-1905)

Cimetière du Grand Jas de Cannes
lundi 25 février 2008
par  Philippe Landru

Enfant d’un soyeux lyonnais, il renonce à une carrière d’avocat pour s’intéresser aux affaires lyonnaises et participe en 1857 à la fondation de l’École centrale lyonnaise pour l’industrie et le commerce. Administrateur de diverses sociétés, il est poussé en avant lors de la création du Crédit Lyonnais, première banque locale en SARL en juillet 1863 : principal actionnaire, il en devient président du conseil d’administration composé de banquiers, soyeux et industriels lyonnais.

Il s’efforce de développer l’activité internationale de sa banque : ouverture d’agences à Constantinople et Alexandrie (1874) et surtout agence de Londres en 1870, de New York en 1879. Dans le même temps, il développe un réseau régional qui couvre l’espace économique lyonnais de Saint-Étienne à Genève et de Beaune à Aix en Provence. En 1875, il achète l’ancien hôtel Boufflers, le fait raser pour faire bâtir le somptueux siège parisien du Crédit Lyonnais sur le boulevard des Italiens, inauguré en 1879 mais achevé seulement en 1913.

En 1869, Henri Germain est élu député de l’Ain : il est en juillet 1870 un des dix opposants à la déclaration de guerre, fatale aux affaires à ses yeux. Il approuve la répression de la Commune mais la « morgue des monarchistes » le rallie à la cause républicaine. Réélu jusqu’en 1885 il l’est à nouveau de 1889 à 1893.

En janvier 1872, il participe avec Alphonse de Rothschild, Edouard Aynard et quelques députés du centre gauche à la fondation de l’École libre des sciences politiques. Il est élu le 6 février 1886 à l’Académie des sciences morales et politiques.


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