DARNAND Joseph (1897-1945)

Batignolles - 32ème division
dimanche 24 février 2008
par  Philippe Landru

Après s’être illustré durant la Première Guerre mondiale, il s’orienta dans les années 20 vers l’activisme d’extrême-droite.

Pendant l’occupation allemande, il s’engagea dans le comité directeur de la LVF (Légion des Volontaire Français) et gravit les échelons du régime de Vichy, sous la pression des nazis notamment. Il vouait à Pétain une dévotion sans borne. Il prit la tête de la Milice et organisa une répression féroce de la Résistance, en particulier contre le maquis des Glières. Il créa des tribunaux d’exception dont les membres restaient anonymes. C’est lui qui signa l’ordre d’exécution de Mandel.

Arrêté par les Alliés en Italie, il fut condamné à mort et fusillé.


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Commentaires

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DARNAND Joseph (1897-1945)
mercredi 31 décembre 2014 à 23h15 - par  cp

Qu’il s’agisse de Darlan, ou de Darnand, encore de bien belles pierre tombales malgré tout ce temps passé, alors que tant de braves types ont vu leurs sépultures se dissoudre, dans l’indifférence de ceux qui vécurent libres grâce à leur sacrifice...

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DARNAND Joseph (1897-1945)
mercredi 31 décembre 2014 à 17h35 - par  fifou

le passé reste le passé mais que ce sinistre personnage ait une tombe me navre , sa dépouille aurait du être bruléé et jetée n’importe où

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mardi 13 février 2018 à 12h17 - par  tellier

je suis daccord avec fifou, cet individu ne méritait pas une telle sépulture. A cause de lui, je n’ai pas eu la joie de connaître mes grands parents maternels, qu’il a fait assassiner par ses sbires en septembre 1944.

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DARNAND Joseph (1897-1945)
dimanche 26 septembre 2010 à 20h45 - par  Conomor

Juste pour relever deux ou trois inexactitudes qui n’enlèvent rien à l’écrasante responsabiilité de Darnand.

Il aurait été sans doute pertinent de rappeler qu’avant l’armistice de 1940, Darnand s’est également illustré dans son corps-franc. Cela lui valut les honneurs de la « une » de Paris-Match. Notons également que ce même corps-franc donna un authentique résistant, le père Bruckberger qui témoigna lors du procès de Darnand et l’accompagna jusqu’au peloton d’exécution.

Autre inexactitude : à propos de la LVF. Il semble qu’il y ait une confusion avec la Légion des combattants (qui regroupait les anciens combattants) où Darnand exerça d’importantes responsabilités après son évasion. C’est de cette Légion (qui ne porta jamais l’uniforme allemand) qu’est né le Service d’ordre légionnaire (SOL) qui devint en 1943 la Milice. C’est seulement après la création de la Milice que Darnand prêta le serment SS, un serment qui devait mener la plupart des derniers miliciens (mais non Darnand) sur le front de l’Est. Du reste, avant de se tourner vers la SS, Darnand avait gardé des contacts avec l’Armée secrète du colonel Groussard. Dans ses « Mémoires de guerre », De Gaulle parle même d’une offre de service de Darnand à la France libre.

Enfin, dernière inexactitude : il n’existe pas d’ordre signé par Darnand pour l’« exécution » de Mandel, et pour cause. Ce sont certes des miliciens qui ont assassiné Mandel, mais il semble établi que Darnand ait été mis au courant a posteriori. C’est ce qui ressort d’un télégramme de Max Knipping (délégué général du Maintien de l’ordre en zone nord) dans lequel il est précisé que, si Darnand n’a pas accueilli la nouvelle avec mécontentement, il a considéré qu’il serait gêné dans ses rapport avec Laval. Ce dernier a en effet pris fort mal (c’est un euphémisme) l’assassinat de Mandel.